Alix Admin
Messages : 114 Date d'inscription : 22/10/2010 Age : -27 Localisation : A l'asile
Auteur Style d'écriture: Un peu de tout... surtout de la fiction... Nom: Alix Du Bran Popularité: (0/100)
| Sujet: La Galerie de Novembre Ven 12 Nov - 14:28 | |
| Ce mois, les gagnants au concours d'Halloween sont déjà exposés ^^ A la fin du mois, les textes gagnants aux auditions seront exposés ici ^^ _________________________________________________________________________________________ Le texte de Shagya, arrivé premier au concours - Spoiler:
Comme tous les matins dans la pourtant si paisible ville de Weastley, on pouvait entendre le bruit des pas affolés d’un jeune garçon. Peter Halloween était un enfant d’une dizaine d’année environ. Dans la vie, il avait deux passions : les bonbons et les farces. Son dernier jeu, et sans nul doute son préféré était de réveiller tout le voisinage dès l’aube en criant à tue-tête des choses invraisemblables.
-A l’aide ! hurlait le jeune homme en zigzaguant dans les ruelles. Les monstres nous attaquent ! Il y a des fantômes… et des… des sorcières ! Des loups garous ! Aidez-moi ! Ils ont des crocs grands comme ça et… tranchants comme des couteaux !
Des profonds soupirs de lassitudes ponctuaient la course du charlatan. Tout les habitants du village connaissaient Peter Halloween, et n’en avait pour la plupart pas une très bonne opinion. Cela faisait maintenant 3 jours d’affilés, si l’on en croyait l’imposteur, que le village était attaqués par des bêtes féroces en tout genres et les villageois qui commençaient à s’y habituer ne prêtaient guère attention aux délires du bambin. Mais un jour…
Une froide nuit d’octobre, le garçonnet qui n’arrivait pas à trouver le sommeil se leva péniblement et se dirigea vers la cuisine pour manger un morceau en espérant que l’insomnie passerait. Mais il retint un cri d’effroi quand il croisa la route de la chose la plus terrifiante qu’il n’ait jamais vue de toute son existence… Trois créatures plus abominables les unes que les autres le fixaient en souriant, dévoilant leurs bouches édentées. La première avait une peau verdâtre déformée et percée ponctuellement d’effroyables verrues qui formaient comme des pois chiches à la surface de son visage –si l’on pouvait appelait ça un visage. Son nez crochu tombait devant sa bouche tordue et surplombée de cicatrices horripilantes. Un chapeau couvrait son horrible tête… Un chapeau de sorcière. La deuxième créature était plutôt étrange. Son visage était humain dans l’ensemble, mais ce qui lui servait de nez et sa bouche étaient anormalement longs. De longs poils roux recouvraient son visage, orné d’une paire d’yeux ambrés à la pupille fine comme une lame de couteau. Au sommet de sa face des moins anodines, deux immenses oreilles mobiles pointaient dans la direction du jeune Peter, qui maintenant était aussi pétrifié et bleu qu’un iceberg. Le pauvre enfant manqua de s’évanouir en découvrant le dernier invité –bien qu’il soit plus qu’indésirable… Un capuchon couvrait le visage du monstre dont la taille équivalait presque celle du plafond. On apercevait seulement sa bouche –un trou bordé d’une peau sèche et pleine de croûte qui pourrait faire concurrence à celle d’une momie vieille de 1000 ans. Le fantôme, le loup-garou et la sorcière se dirigeaient vers le jeune homme pétrifié à pas calmes mais réguliers, une rigueur inquiétante, comme si la Mort l’attendait et qu’il ne pouvait y échapper…
-Voilà ce que méritent les imposteurs de ton espèce, grinça l’hideuse magicienne. A trop crier au loup, on en voit le museau… Il ne te sert à rien de courir, tu n’échapperas pas à ton destin.
Le petit garçon, on ne peut plus terrorisé, prit ses jambes à son coup et cria, une fois arrivé dans la chambre de ses parents, bien qu’il fut complètement essoufflé.
-Papa ! Maman ! Vite, réveillez-vous ! A l’aide ! hurlait le jeune homme. Les monstres nous attaquent ! Il y a des fantômes… et des… des sorcières ! Des loups garous ! Aidez-moi !
-Chéri… fit une voix endormie dans la pénombre de la nuit. Ce n’est pas le moment, arrêtes tes mensonges. Il n’y a ni sorcière, ni fantôme et je commence à en avoir assez de tes bobards. Allez, retournes te coucher…
-Mais…
-Ne discute pas, s’il te plaît. Je suis fatigué, et je suis sûr que toi aussi.
Le pauvre petit capitula, et se mit à courir vers la porte d’entrée comme s’il avait la Mort aux trousses –car c’était d’ailleurs son cas. Derrière lui, les terribles monstres se rapprochaient dangereusement. Une fois dehors dans la nuit froide et inhospitalière, la course effrénée reprit son rythme. Mais les trois horreurs continuait leur avancée doucement terrifiante, imperturbables. Un terrible rictus tordait leur bouche froide et sans cœur.
-A l’aide ! hurlait le jeune homme en zigzaguant dans les ruelles. Les monstres nous attaquent ! Il y a des fantômes… et des… des sorcières ! Des loups garous ! Aidez-moi ! Ils ont des crocs grands comme ça et… tranchants comme des couteaux !
Mais pour toute réponse, il obtient quelques grognements mous d’ours endormis. Un vieillard en robe de chambre à motif écossais et bonnet de nuit sortit de sa maison pour le houspiller.
-C’est pas bientôt fini, oui ? brailla le septuagénaire en faisant remuer son double menton. De plus en plus tôt, à minuit maintenant !… Bonjour l’éducation… Retourne te coucher, petit, à moins que tu veuilles recevoir des coups de bâtons !
Il s’en alla en grommelant sur la jeunesse de nos jours, et le garçon désespéré commençait à regretter toutes ses farces antérieures. Il comprenait maintenant ce que voulait dire la sorcière… En nage, le tremblant Peter courait aussi vite que le permettait ses pauvres jambes d’enfants. Mais une dalle mal placée eut raison de sa fuite… Face contre terre, il essaya en vain de se relever mais il s’était blessé à la jambe. Il eut le temps de voir une mâchoire impitoyable s’approcher de sa figure…
-NAAOOOOONNNNNNN !
1 an plus tard…
Des chrysanthèmes par millier ornaient la tombe de Peter Halloween, « mort en héros mais trahi par ses aujourd’hui regrettés et regrettables mensonges », comme le décrivait l’épitaphe sur la froide et triste pierre qui serait maintenant son lit jusqu’à ce qu’il redevienne poussière. Tous vêtus de noir deuil et de désespoir, les villageois avaient l’œil brillant de larmes de rage, la rage de ne pas l’avoir écouté au moment venu, la rage que le défunt Peter soit mort par bêtises et mensonges… Seuls quelques garçons ne se mêlaient pas à la tristesse générale.
-Peter n’aurait pas voulu ça, fit le premier ami du trop jeune mort honoré en ce jour.
-J’ai une idée ! s’exclama le second, un petit blond à l’œil pétillant de malice. J’ai trouvé une bien meilleure façon de lui rendre hommage !
-Mais comment ?! rétorqua un grand roux dégingandé qui avait l’air désorienté.
-Tout simplement en réunissant ses deux passions, répondit-il sur un ton énigmatique qui laissa ses amis perplexes.
[…]
-Ding, dong…
Chez les Portman, une famille bourgeoise du village qui rentrait du cimetière, la sonnerie retentit dans l’appartement. Intriguée, Mrs Portman alla voir qui lui rendait visite. Elle étouffa un hoquet de surprise en voyant ceux qui se tenaient sur le paillasson.
Trois petits monstres l’attendaient en souriant de toutes leurs dents, un sac tendu devant le nez de la dame, interloquée.
-FARCES OU FRIANDISES ?! s’exclamèrent les petits garçons en chœur. Le texte de Sco0by, arrivé deuxième au concours - Spoiler:
Seule. Ayant pour toute compagnie mon imagination et ma conscience. Se parler à sois-même peut être tellement rassurant. La plupart des gens ne l'admettront jamais, par peur d'être pris pour des fous, mais moi, je l'assume, je n'en ai pas honte. Cette seconde voix fait partie de moi, elle m'appartient. Je me retrouve souvent dans des moments comme celui-ci à me raconter ma journée. Aujourd'hui, personne n'est à la maison. Maman et papa sont partis accompagner Célia à la chasse aux bonbons. Moi, j'ai choisi de rester chez nous, préférant le calme à l'agitation d'Halloween. Halloween. Pff. Quelqu’un pourrait-il m'expliquer, me dire les raisons pouvant nous faire aimer cette 'fête' ? Personne. La plupart des gens aiment se retrouver le 31 Octobre pour fêter les morts. Fêter les morts tu dis ? Quel intérêt ? Leur place est au cimetière, pas dans une fête. Tu as bien raison. Oui, j'ai toujours raison, je te rappelle que c'est pour cela que tu me parles. Oui, mais à cause de toi, les gens me regardent bizarrement. Comme si j'étais moi-même un monstre. Quel mal y'a-t-il à rester le regard fixe pendant des heures ? Aucun. C'est juste qu'ils ne te comprennent pas. Tu sais, en général, toute personne 'normale' a tendance à rechercher la compagnie. Oui, mais pas moi. Suis-je pour autant folle ? Non. C'est juste que je n'en ressent pas le besoin. et puis, je t'ai toi. Moi ? Je te rappelle que je ne suis que le fruit de ton imagination. Mais il est vrai que je suis aussi ton amie. Amie. Oui. Je crois bien que tu es la seule à me comprendre.
Oui, tout ça, c'est moi. Un être solitaire, avec comme seule compagnie, un ami imaginaire. La plupart du temps, c'est ainsi que j'occupe mes journées. Parler à mon ami me rassure. Je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Je serais sûrement perdue. Si je ne le suis pas déjà. Perdue dans un monde où les préjugés règnent. Des fois, j'aimerais arrêter de penser, pour vraiment m'évader dans mon monde. Un monde de rêves. Où l'on peut être soit, indifférent au regard des autres. Un monde de petite fille. Un monde parfait. Happée par mes pensées, je sombre peut à peut dans ce monde meilleur.
Je me retrouve dans des nuages de guimauve roses, à sauter au milieu de ribambelles d'enfants joyeux, riant aux éclats. Et moi, je rie avec eux. Je me sens heureuse. Heureuse. Vraiment ? Oui. Depuis bien longtemps, peut être trop, c'est la première fois que j'ai cette sensation. Sensation de bonheur. Profite. Joue, évade-toi ! Je parle, je me sens moi. Mais, d'un coup, la joie s'éteint. La joie est finie. La Mort arrive. La Mort est là, toute proche. Cours ! Vite ! Dépêche-toi pendant qu'il en est encore temps. Les enfants s'éparpillent. Apeurés. Moi, je reste paralysée. Clouée au sol par une force inébranlable. Non, je ne peux pas. C'est impossible. Affronte tes peurs. Ose ! Courage. Aie confiance. La Mort se rapproche. Je l'aperçois enfin, une expression malveillante dans le regard. Féroce. Forte. Triomphante. La voici. Et le rêve devient un cauchemar. La joie se transforme en peur. Elle est partie. M'abandonnant à mon triste sort. La Mort m'observe. Accompagnée par son armée, elle est puissante. Moi, je suis faible. La Mort me nargue. Elle me rit au nez. Maintenant, c'est elle la Reine. La Reine d'Halloween. Celle qui invoque les esprits. Celle qui terrorise les enfants. Elle est vêtue d'une simple cape noire. Autours d'elle, le paysage se transforme. La guimauve est remplacée par des centaines de citrouilles. Des sorcières apparaissent dans le ciel, chevauchant leur ballais. L'atmosphère devient triste. Le ciel s'assombrit. Je regarde ce spectacle irréel avec émerveillement et effroi. Les enfants reviennent avec des sacs remplis de bonbons. Ils semblent de nouveau heureux et ne se soucient pas de la Reine. Un s'approcha de moi et me cria gaiement:
'JOYEUX HALLOWEEN !' Le texte de wellie, arrivé troisième au concours - Spoiler:
Dans la soirée du dernier jour du dixième mois lunaire, la nuit brillait de toute sa splendeur, illuminant la froide atmosphère du quartier. A l'époque, Haloween n'était qu'une fête où l'on dévalisait les épiceries de leurs réserves de nourriture. On apelait ce jour, le jour des pauvres. Mais evidemment, les épiciers commençaient à s'énerver, car toute leur fortune s'envolait en l'espace de quelques minutes. Beaucoup cachaient la bonne nourriture dans leur chambre, ne voulant pas "donner" leurs baguettes et patés. Une année après la création de l'étrange fête, qui ne connut succès qu'auprès des plus démunis, toutes les boutiques étaient fermées ou vidées. Mais les pauvres se révoltèrent, errant dans la rue en hurlant de colère. Rapidement, ils s'éparpillèrent, vite rattrapés par la milice. Puis, dans le noir, surgit un bruit. L'un d'entre eux venait de forcer l'entrée d'une épicerie. Celui-ci cria à ses camarades de le rejoindre partager un copieux repas et de prendre des réserves. Il en avait trouvé une. Tous se ruèrent sur les délicieuses citrouilles et escalopes. Cette nouvelle se répandit comme une traînée de poudre, et les trois quarts des habitants de la ville s'y retrouvèrent .
Mais la foule se dispersa rapidement après une sorte de coup de tonnerre. L'épicier était arrivé et les éloigna à coup de fusil à pompe.
Tom était un petit garçon malin et courageux, même un peu trop. Touts ses "frères d'armes" gémissaient, comme leurs ventres, après la cuisante défaite. Après quelques minutes de silence, Tom coura vers une poubelle et en sortit une nappe blanche comme neige dans cette nuit noire. Il utilisa un fin couteau pour y dessiner des cercles. Tom l'enfila, se regarda dans la flaque d'eau, grâce aux trous qu'il a découpés, et il cria " Mouhaha ! Je suis un .... Fantôme !" Les parents de Tom l'avait observé durant son atelier de travaux pratiques et comprirent enfin. Ils firent de même et l'acompagnèrent var l'épicerie, toujours gardée par le farouche propriétaire. Celui-ci arma son fusil et hurla de peur en voyant des fantômes approcher ! Alors, Tom dit : " Si tu ne veux pas mourrir, donne-moi de la nourriture !! et plein ! " Terrorrisé, il n'eu point d'autre choix que d'accepter. Alors, touts les pauvres accourèrent, pour le malheur de l'épicier qui s'est fait avoir. Tandis que les adultes remplissait leurs poches de tendre viande et de frais légumes, les enfants se gavèrent de friandises.
Depuis, touts les enfants, peu importe leur situation, viennent frapper aux portes et disent, déguisés en terribles monstres : " Une farce ou des bonbons ?" Le texte d'Alix, arrivé troisième au concours - Spoiler:
C’était un soir sans lune. Le ciel noir, vide d’étoiles semblait me narguer . Mes parents étaient sortis, me laissant seule. Vers neuf heures du soir, j’avais mangé. J’avais appelé un livreur de pizza une demi-heure avant, la nourriture était arrivée à l’heure. Je m’étais régalée. Puis, j’avais préparé un bol de céréales, attrapé mon walkman, et m’étais dirigée vers ma chambre. J’avais commencé mes devoirs. Dix heures du soir, un crayon dans la bouche, un classeur ouvert sur mes genoux, je n’étais pas plus avancée. Mon bol de céréales reposait sur mon bureau, fini depuis quelques minutes. Lassée de ne rien comprendre à mes exercices, je descendis dans mon salon. J’allumais la télé avec nonchalance. Je tombais sur un programme d’informations. Non intéressée , je changeai de chaîne. Je tombai sur un film d’horreur tout juste commencé. Satisfaite, je m’affalai sur mon canapé, et, durant une heure, fut plongée au cœur de l’intrigue, buvant les paroles des héros. Finalement, à onze heures, j’éteignis la télé, celle-ci devenue morne et triste à l’arrivée d’un programme de météo. J’allumai mon ordinateur, puis commençai à écrire. Mon histoire, étonnante et passionnante, me fit vite oublier la morosité de ma soirée. Bien vite, je tapais sur le clavier à une vitesse étonnante, aspirée dans mon univers imaginaire, fébrile, m’identifiant à mes personnages.
La jeune fille, soudain, entendit un hurlement. Les douze coups de minuit sonnèrent. Elle sursauta. Tirée de sa rêverie, l’atmosphère réfrigérante de sa chambre l’alarma . Elle s’interrogeait sur la cause de cette impression lorsqu’on sonna à la porte.
Soudain, un bruit m’extrait de mon extase. On sonnait à la porte. Soudain, mon cœur arrêta de battre. Mon sang se glaça dans mes veines. Un filet de sueur se forma sur mon front, je sentis mon corps tout entier être parcouru d’un frisson effrayant. En plus de la sonnette, j’entendais les coups de l’Eglise voisine qui sonnait minuit. Minuit… Comme dans mon histoire… Je me levais, essayant de me persuader que ce n’était qu’une simple coïncidence, qu’il n’y avait pas de quoi s’alarmer… En vain… Mes pensées sonnaient creux et dénuées de sens. J’ouvrai la porte. Devant moi, c’était le vide. Le néant. Rien. Je refermai la porte. On sonna encore. Cette fois, je n’en pus plus. Je tirais la poignée dans un accès de terreur désespéré. Devant moi, il y avait bien quelqu’un. Mon hurlement strident me fit trembler de peur. Un être, plus effrayant que Dracula, plus surprenant qu’un fantôme, plus démoniaque qu’une sorcière se tenait debout devant moi. Un être, à mi-chemin entre un démon et un humain, me dévisageait. Il avait un crâne luisant, qui surmontait un front large. En dessous, trois paires d’yeux scrutaient mon visage. Deux fentes qui lui faisaient office de nez barraient sa face hideuse, surplombant un trou béant. Ce trou, je n’eus le loisir de le contempler que quelques secondes. Il me happa. Il aspirait ma vie à travers ce trou, il me prenait mon corps, mon âme. Il s’emparait de mon cœur, il s’emparait de moi, de mon existence, me tuait sans ménagement. Mon esprit s’envola et je ne pus plus penser. La nuit se referma sur moi et cette soirée du 31 octobre s’acheva. Mes parents, rentrèrent et trouvèrent les restes de mon repas dans la cuisine. J’avais disparu. On raconta pendant des mois que quelqu’un était venu me sucer la vie, me déchirait mon âme. Mais on ne me revit plus jamais.
Dernière édition par Alix le Ven 12 Nov - 22:59, édité 4 fois | |
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